Histoire

Un soir de juin 1857, après avoir parcouru des chemins à peine frayés au bord de la Creuse avec son compagnon Alexandre Manceau, George Sand découvrait le village de Gargilesse magnifiquement éclairé au soleil couchant.

Ce fut un réel coup de foudre pour la romancière qui souhaita immédiatement y acquérir une chaumière. Manceau mena l’affaire tambour battant : un mois plus tard, pour 800 francs de l’époque, il devenait propriétaire d’une petite maison aux murs de pierres sèches et toitures en tuiles du pays, à l’écart de la route, en contrebas du château.

Le I0 janvier 1858, après plusieurs mois de travaux, il pouvait faire à sa « dame » les honneurs d’un logis où raconte-t-elle, Manceau avait mesuré les centimètres pour que « chacun ait tout son fourniment, chacun son clou, chacun son pot, la place de chaque botte, etc. … »

ALGIRA. C’est ainsi qu’on décida de baptiser la maison du nom d’une merveilleuse découverte, lors d’une récente promenade : un papillon à la robe rayée de gris originaire d’Afrique, qu’on ne trouve ordinairement qu’en Italie ou dans le sud de la France.
Réaménagée en l958 sur les conseils d’Aurore Sand, « La Villa Manceau », comme George s’amusait parfois à l’appeler, sera désormais ouverte au public.

Aujourd’hui, elle présente un ensemble de documents et souvenirs pieusement conservés par Christiane Sand.

Jules Véron – 1859